Gérer sa bibliographie avec Bib(la)tex

Quelques indications sur la façon dont je gère mes ressources bibliographiques et leurs références, avec le logiciel LaTeX.

Mise en place

Pour comprendre les avantages et inconvénients de bibtex, biber, biblatex et natbib, cette question sur TeX - LaTeX Stack Exchange est toute indiquée. Notez bien que gérer votre bibliographie avec biblatex est bien plus agréable, et que ce n’est plus un obstacle pour soumettre à un journal qui ne supporte pas biblatex. Si néanmoins vous devez charger un style bibliographique en .bst, ce petit guide devrait vous aider à faire votre choix.

Comment remplir votre .bib?

Sources de .bib

La meilleure source reste les auteurs eux-mêmes : rendez-vous sur leur page et regarder s’il propose un fichier .bib qui rassemble leurs publications (à l’exemple de Michele Pagani).

Sinon, vous pouvez chercher sur (par ordre de préférence décroissante) :

Vous pouvez retrouver de très nombreux exemples de .bib à http://liinwww.ira.uka.de/bibliography/ et un exemple de .bib à http://tlca.di.unito.it/opltlca/opltlca.bib. Notez que ce dernier exemple emploie des chaînes (strings) pour définir certaines variables : nous y reviendrons.

Sources de DOI, et autres

Les DOI sont une excellente façon de garder trace des articles : on peut ainsi facilement retrouver depuis votre bibliographie votre référence exacte. Pour retrouver le DOI d’un article, d’une communication, d’un livre, rendez-vous sur http://www.crossref.org/guestquery/ (attention, pensez à cocher le bon choix entre « Journal » et « Book/Conference Proceeding »).

Pour retrouver un ouvrage à partir de son ISBN, rendez-vous à http://www.openisbn.com/.

Peaufinez, peaufinez !

De la consistance

Il est essentiel d’être consistant dans votre .bib : précisez tous les prénoms ou aucun, mais pas un mélange des deux. Développez les noms des conférences ou abrégez les tous, etc.

La façon la plus sûre de faire consiste à employer des chaines (string) : vous pouvez vous reporter à http://www.bibtex.org/Format/ pour comprendre leur fonctionnement. Ensuite, définissez vos variables : nom d’auteurs souvent employés, principaux journaux, etc.

Comment abréger le nom d’un journal ?

Les sources — parfois contradictoires — ne manquent pas :

Pour effectuer l’opération inverse, trouver le nom du journal à partir de son abréviation, vous pouvez consulter http://www.abbreviations.com/.

Une autre liste de ressources se trouve à http://www.library.illinois.edu/biotech/j-abbrev.html.

Comment abréger le nom d’un auteur ?

Biblatex devrait le gérer tout seul si vous précisez comme option firstinits=true lors de l’appel du paquet. La règle en anglais est relativement simple : on ne prends que la première lettre des prénoms (comme attesté sur ce fil de English Language & Usage Stack Exchange). D’après ce fil, d’autres usages (résumés sur le wiktionnaire anglais) ont pu exister, mais ils paraissent aujourd’hui prétentieux.

En français, c’est un peu plus compliqué : vous pouvez retrouver la règle expliquée et illustrée sur la Banque de dépannage linguistique. Vous pouvez facilement l’implémenter dans votre .bib en écrivant ainsi les prénoms : {\relax Th}omas, {\relax Ph}ilip, {\relax Ch}ristos, etc. La difficulté étant alors de penser à le faire de façon consistante.

Comment abbréger le nom d’un éditeur ?

La question ne semble pas si facile qu’elle peut en avoir l’air. Dans les humanités, les règles semblent bien arrêtées, comme en témoigne cet article, mais les choses me semblent plus floues dans le domaine de l’informatique théorique.

Version longue ou version courte ?

Il est facilement possible de mettre toutes les chaînes dans deux fichiers — un expansé et un avec abbréviation —, et de faire appel à l’un ou à l’autre en fonction des besoins. Ce fil de TeX - LaTeX Stack Exchange explique bien comment faire les choses. Il est même possible d’automatiser une partie de travail à l’aide de programmes comme BibTeX-JDB.

Quelques outils

Mais comme me l’écrivait Benoît Valiron :

Le problème est toujours le même : chaque outil répond à un tout petit problème, éventuellement subtilement orthogonal à mes besoins.

Ici comme partout dans (La)TeX, faire sa cuisine reste la meilleure façon d’être content du résultat, et de comprendre comment il a été obtenu.