Quelques conseils de rédaction

Non pas que je prétende bien rédiger, seulement que je veux partager quelques liens et lectures !

De la lecture ?

Il est très souvent conseillé de se reporter à William Jr. Strunk et Elwyn Brooks White. The Elements of Style. Avec une préface de Roger Angell. 4e édition. Longman, 1999. isbn : 020530902X. Mais comme l’écrit Geoffrey K. Pullum dans The Chronicle Review (archive), ce livre est plus à propos grammaire que de style, et les auteurs ne sont pas des grammairiens. Ce livre s’apparente donc plus à une collection de bons sentiments, de platitudes, mais j’ai trouvé le chapitre « Words and Expressions Commonly Misused » assez pertinent.

Le guide Mathematical Writing (disponible ici) de Donald E. Knuth, Tracy Larrabee, et Paul M. Roberts, est assez bien.

En ce qui concerne la typographie, les LaTeX Usage Notes sont de bon conseils, mais la référence française demeure incontestablement l’Orthographe & Typographie françaises de Jean-Pierre Lacroux.

Automatiser ?

Automatiser le style est évidemment impossible, mais les scripts proposés par Matt Might sont utiles. Ils vérifient l’emploi de mots inutiles ( quite, few, interestingly, etc.), l’abus de voie passive ou la répétition de mots. Vous les retrouverez combinés dans combines, ou en module pour emacs.

Il existe également une « macro de toillettage orthotypographique » pour LibreOffice, développée par Thomas Savary, disponible sur son site.

Pour compter les mots de votre document latex, cette question propose de nombreuses solutions, parmis lesquelles TeXcount, très complete.

Déposez !

Votre article rédigé, il faut le déposer en ligne, mais où ? (Et comment rendre votre .tex compilable partout?)

Hal est la solution de choix : le transfert vers arXiv est automatisé, vous serez automatiquement listé dans le dépôt de votre institut d’affiliation (UPEC - UPEM, INRIA, AMU, etc.), et c’est sans doute une obligation légale de votre contrat si vous êtes un chercheur payé sur des fonds publics en France.

Pensez à mettre à jour votre dépôt : à préciser dans sa notice s’il a été publié, à mettre en ligne une version postprint (si la politique de l’éditeur, que vous pouvez consulter sur Sherpa, vous y autorise).

Quant à (re-)faire le tour de tous les lieux où votre travail a été déposé (par vous ou autrement, d’ailleurs), et bien il n’y a guère le choix,

Dans le cas où vous déposez un fichier sur plusieurs plateformes, il n’y a pas d’autre solution que de recharger les fichiers chaque fois que nécessaire sur chaque instance, à moins que ces plateformes ne s’échangent les fichiers, mais c’est assez rare. Ce qui se fait par contre c’est d’utiliser les protocoles de partage de données et dans le cas de l’Open Access on utilise essentiellement l’OAI-PMH. Le plus simple, mais je pense que c’est ce que vous faites, est de charger les fichiers sur une plateforme avec un lien fixe et pérenne vers laquelle les autres pointent systématiquement. Reste ensuite à ce que ces autres plateformes fassent des mises à jour régulières si elles reprennent également les métadonnées, et là c’est dépendant du (bon) fonctionnement de chaque outil. Dans le cas d’ORBi nous proposons d’emblée aux auteurs de déposer toutes les versions de leurs fichiers (pré-print auteur, post-print auteur et post-print éditeur) et c’est la plus ouverte et la plus aboutie qui sera alors visible au public, les autres version restent enregistrées dans l’archive avec possibilité d’en modifier le niveau d’accès si souhaité. Mais notre situation est différente aussi du fait que nous ne permettons le dépôt que des publication déjà acceptée par l’éditeur (sous presse). Les auteurs ajoutent donc des versions quand ils les ont mais il est rare qu’il y ait de multiples versions pré-print (en tout cas dans notre contexte).  Néanmoins quand il y a des changements dans les références ou les fichiers, nous restons dépendants de ce que les outils qui nous harvesetent le fassent de façon régulière. Mais au final si le lien vers les références (handle) est toujours le même et qu’il est bien mentionné, les utilisateurs peuvent rebondir vers la source pour avoir les dernières versions. C’est à nouveau l’avantage de centraliser les dépôts et utiliser ensuite des moteurs de recherches communs.

m’écrit une bibliothéquaire de l’ORBi de l’Université de Liège.

Comment rédiger une review ?

Quelques références :

Ainsi que les blogs de Matt Might, John Regehr et Michael Hicks.

Comment répondre à une review est expliqué chez Matt Might et Michael Hicks.

Si vous lisez l’Anglais, vous pouvez aussi vous rendre sur mon autre site, où je liste quelques conseils supplémentaires.